Tout d’abord, il est bon de  rappeler que les accidents chez les jeunes piétons se produisent principalement sur le trajet domicile / école et le plus souvent, l’accident se situe à moins de 500 m de l’établissement (source :  France 3 régions).

Le trajet moyen nécessaire pour rejoindre l’école Jules Ferry est inférieur à 1 km, mais l’absence de sécurité, la crainte de l’accident et le gain de temps pousse les parents à utiliser leur voiture pour déposer leur enfant. Or, d’après un rapport de l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité de septembre 2019, aller à l’école à pied a un impact positif sur le bien-être psychologique et physique des enfants, tout en réduisant la pollution aux abords des écoles.

Cette pollution a été mise en avant par une étude de  Greenpeace de 2019 qui montre que l’école est  impactée par la circulation du boulevard Emile Zola qui présente une forte concentration de dioxyde  d’azote (gaz toxique entraînant une inflammation des voies respiratoires).

Au-delà de la volonté de sécuriser les abords des écoles par rapport aux risques liés au trafic automobile et de ne plus exposer les enfants, bien plus vulnérables que les adultes, au gaz d’échappements, la piétonisation est aussi  l’opportunité d’offrir aux enfants et à leurs parents un cadre moins bruyant et plus convivial. Des réticences vont sans doute apparaître pour les familles qui ont l’habitude de déposer leurs enfants en voiture. Mais seuls les abords de l’école seraient concernés par cette piétonisation et des places seront toujours  disponibles dans les rues annexes.

Plusieurs villes Françaises comme Lyon, Paris, Lille, Rouen ont déjà créé avec  succès des « rues aux enfants », la mairie d’Oullins y réfléchit. Les représentants des parents d’élèves se réjouissent de cette décision et souhaitent pouvoir apporter leur expertise d’usage à cette réflexion.